L’arrivée et le Sud Est Namibien : Le désert du Namib et Walvis Bay

Fraîchement débarqués de l’avion et une petite nuit blanche dans les pattes nous sommes accueillis par Hentzel de l’agence Namvic. Je ferais une parenthèse plus tard sur la voiture car il s’agit quand même de la condition majeure de réussite du voyage. Très bon accueil alors que cela fait déjà un moment qu’il patiente car notre vol n’est pas super à l’heure. Il nous propose de tirer de l’argent avant de partir pour l’agence. Pas plus de 2 000 dollars Namibiens par personne (120€ à peu près).

Petit point sur un élément essentiel : la voiture, le bolide, le 4×4 !

Notre voyage étant un road trip on avait plutôt intérêt à ne pas se tromper sur la voiture. Pour moi ça a été le point un peu stressant de la préparation du voyage. Ce n’est pas notre premier road trip mais c’est la première fois que la voiture a autant d’importance. C’est simple on a prévu de tout faire avec la voiture : conduire , faire les safaris dans les parcs, cuisiner, dormir…

J’avais commencé à faire des recherches sur la voiture et les différentes entreprises mais ce n’était pas super évident comme comparaison entre les équipements, les types de 4×4 auxquels je ne pige rien du tout et les assurances. On a donc opté pour la sécurité et pas sur le prix le plus bas en suivant les conseils d’amis qui avaient fait le voyage 2 ans auparavant .

On a été ravis par le 4×4 et Namvic :

L’accueil était très sympathique et ils ont vraiment pris le temps de tout regarder avec nous et de tout nous expliquer. Ça a pris une bonne heure. On a même eu le droit à une première balade de prise en main de la voiture en étant accompagnés.

En atterrissant j’avais vu que la grosse majorité des routes n’étaient pas goudronnées. Rajoutez à ça le fait de rouler à gauche et vous avez une Sarah peu fière. Heureusement que Clément était là. Finalement j’ai aussi conduit et ça s’avère facile. La voiture est maniable, les routes praticables et peu fréquentées.

Concernant l’équipement de la voiture nous avons eu tout ce dont nous avions besoin. Cela va des équipements primaires : roue de secours, le bordel pour gonfler les pneus, le GPS. .. aux équipements de camping : tables, chaises, nécessaire à barbecue , vaisselle … Et pour finir la magnifique, superbe, tente de toit. Sans exagération c’est la meilleure invention de camping du monde. Le fait d’être en hauteur, protégé de tout, le froid du sol, le foutu caillou qui se glisse sous votre dos , les animaux un peu sauvages d’Afrique, une vraie petite cabane. Moi qui ne suis pas très camping j’ai adoré du début à la fin (duvets, matelas et oreillers également fournis).

Pour finir un petit mot sur le prix : environ 2 100 € avec une assurance couvrant la plupart des cas, un kilométrage illimité et le passage des frontières autorisé.

Nous n’avons eu aucun problème avec la voiture (sauf l’allume cigare qui nous a lâché ) et pas de souci non plus à la restitution.

Nous voilà partis avec la voiture. Clément s’en sort comme un chef. On fait le plein et les courses. On ne fait pas le plein soi même en Namibie et il est de bon ton de laisser un petit pourboire (10 $ namibiens par exemple). Pour les courses c’est la grosse surprise. Énorme centre commercial type USA. Il y a tout ce dont nous avons besoin. Du coup je me fais rire avec mon sac à dos rempli de bouffe sous vide directement importée de France. Grosse influence allemande dans les rayons : y a de la saucisse et de la charcuterie partout. Ça parle d’ailleurs beaucoup allemand ici, il y a de nombreux touristes de notre cher pays frontalier. Plus l’Africaneers avec ses consonances hollandaises, ça donne un mélange marrant.

Petite info supplémentaire : on a beaucoup utilisé la CB en Namibie. C’est l’une des premières fois que je fais ça mais finalement avec notre banque ( Boursorama) ça ne s’est pas révélé plus onéreux que si on avait retiré.

Et maintenant direction le BnB réservé pour la nuit. Parking obligatoire pour les dodos en ville. Il y a quand même quelques vols. D’ailleurs on a été surpris car toutes les maisons sont grillagées voir sous tension et on nous a déconseillé de sortir après la tombée de la nuit. Le logement est sans charme mais la chambre correcte. La proprio est plus occupée à préparer son mariage qui a lieu le lendemain qu’à nous accueillir.

On The Road

Go go go. Le premier arrêt pour nous est Sesriem et le désert du Namibe.

On part au volant de notre bolide et à l’assaut des routes à gauche. Clément s’en tire super bien. Pour l’instant nous sommes sur des grands axes, bien goudronnés, quand arrive la question cruciale … hooo des babouins qui traversent la route !!!! Whaou !!! Je disais donc, la question cruciale : Continuer sur les grands axes mais faire un détour ou couper par les routes secondaires. C’est parti pour tester les routes de graviers. Et ça se passe bien. On gagne 2h et nos premières rencontres avec quelques antilopes et des oiseaux méga bizarres. Les paysages sont magnifiques. Très différents de tout ce que j’ai pu voir avant. Sentiment de liberté.

Premiers paysages d’Afrique Australe 

Première pause à la ville de Solitaire pour refaire le plein. Notre camping est entre Solitaire et Sesriem qui est une des entrées du désert du Namibe. Le GPS est un peu à côté de la plaque donc on se renseigne pour savoir où il est exactement.

Alors les campings en Namibie …. Tout une histoire. Armez-vous de patience pour arriver à trouver en ligne. Il n’y a pas de plateformes ou de sites de réservation pour les campings. Tout se passe par échange de mails qui se finissent par un lien qui vous envoie sur une plateforme de paiement. Sans mentir j’ai du passer 10h sur les réservations. Et il faut vous y prendre vraiment en avance. Surtout pour les sites les plus touristiques comme Etosha ou Sesriem. Trois mois en avance je n’ai pas eu de place à Sesriem et au Namibrand (parc à côté de Sesriem) et je n’ai pas eu les campings aux dates souhaitées à Etosha.

Du coup nous logeons à environ 60 km de l’entrée du parc de Sossuslei. Quand j’avais réservé je m’étais dit que 60 km ça allait. Sauf que je n’avais anticipé l’état des routes et qu’en Namibie la journée est conditionnée par le lever et le coucher du soleil. Les parcs ferment au coucher du soleil et il est assez difficile de conduire car il n’y a pas d’éclairage de nuit. Mais le camping est top ! Grand emplacement, toutes les facilités et on va enfin pouvoir utiliser notre tente de toit.

Petite pause repas 

Deux choix s’offrent à nous pour cet après midi : soit aller randonner dans les montagnes soit partir directement pour Sossuslei. L’envie de voir des animaux est trop forte nous partons donc à la découverte du parc.

Sur la route nous croisons des troupeaux de springboks et nos premiers oryx !!!

Nos premiers Oryx 

Il ne nous reste pas beaucoup de temps avant le coucher du soleil. Nous partons donc visiter un canyon et grimper sur les dunes les plus proches. Et les fameuses dunes rouges de Sossuslei ne nous ont pas déçues. Les couleurs sont splendides avec les couleurs du soleil.

C’est accompagnés des lumières baissantes sur les montagnes que nous rentrons. On est ébloui. C’est la première fois que nous voyons un coucher de soleil aussi coloré.

Sesriem et Sossusvlei : Le désert du Namib

Nous avons passé trois nuits à Solitaire pour visiter le désert du Namib et faire une excursion d’une journée dans le regroupement de fermes (privées) de Namib Rand.

Nous avions pris l’option de tout faire par nous même, pour avoir la liberté de nous arrêter quand nous voulions et de le faire à notre rythme.

Sachez toutefois que vous pouvez réserver des safaris (appelés des game drives) dans tous les parcs nationaux. C’est souvent la compagnie semie privée NWR qui s’en charge. Nous avons fait un  » Game drive » de nuit avec eux à Etosha et c’était très bien. Les prix sont corrects. Comptez un peu moins d’une 50aine d’euros pour 3h de safari.

Dans certains parcs les voitures « standards » n’ont aucun problème à circuler (Etosha ou une grosse partie de Sesriem) mais dans d’autres parcs un peu moins touristiques le 4×4 est obligatoire et certaines routes sont un peu aventureuses. Le safari organisé (voiture de 9 personnes en général) peut être un bon compromis.

Sesriem est la porte d’entrée du désert du Namib et du parc. Une longue route entourée de dunes rouges et de paysages lunaires et désertiques conduit jusqu’à Sossusvlei qui est un « Pan » (point d’eau asséché) entouré des plus grandes dunes.

Sur la route nous nous arrêtons sur la Dune 45. 135 mètres à escalader.

 Le ciel bleu au-dessus de nous et les dunes rouges sous nos pieds. On la descendra en courant et sans tomber.

Pour atteindre Sossusvlei il y a une petite portion ou il faut conduire sur le sable. NWR propose aussi des navettes pour ceux qui ne sont pas en 4X4 ou qui veulent éviter de prendre le risque de s’ensabler. Clément veut tenter.  Après quelques petites frayeurs … On a réussi !

C’est reparti pour une petite grimpette de dune pour avoir une jolie vue …et encore plus chaud !!!

Le lendemain nous partons visiter le Namibrand. Cela s’est avéré un peu décevant. C’est une grande route encerclée par un paysage désertique et caillouteux. Nous avons aperçu Oryx et Springbok et quelques zébres au loin. Je pense qu’il faut séjourner dans les fermes alentours pour pouvoir profiter de ce que l’endroit à offrir.

En rentrant nous avons une drôle de surprise : un oryx qui fait sa sieste tranquillement dans le camping

Walvis Bay et Swakopmund 

Le lendemain matin nous nous levons tôt (on caille !! la nuit dans le désert c’est froid !! et je suis en affaires de ski (sous-vêtements et chaussettes)) et départ pour la côte.

La route pour y aller est superbe. Nous passons de montagnes de roches à un désert de plusieurs centaines de kilomètres qui ne se termine qu’avec la mer.

Walvis bay est une ville construite autour d’un lagon fréquenté par de nombreuses espèces d’oiseaux. Les plus célèbres et nombreux d’entre eux sont les flamants roses, présents par milliers.

La ville est aussi connue pour son exploitation de sel. Mais honnêtement hormis cela, la ville apporte un intêret touristique limité.

Deuxième rencontre lors de la balade autour de la lagune. Des centaines de flamants roses et au loin, quelques otaries qui chassent.

Nous laissons les flamants roses derrière nous et nous dirigeons vers Swakopmund (je vous rassure nous non plus on a jamais réussi à le dire ). La route est le long de la côte. Pour moi ça ressemble à l’idée que je me fais de Dubai, il y a des énormes dunes de l’autre coté de la route. La ville est surtout connue pour les activités qu’elle propose : 4×4 dans les dunes, balade à dos de chameau, quad … Son architecture est très germanique ce qui donne un aspect assez rigolo pour une ville coincée entre l’océan et le désert.

Nous passons la nuit dans une magnifique propriété. Notre chambre est énorme et trop belle. On en profite bien après les nuits de camping.

Le soir, nous nous baladons sur la marina. On n’arrive pas à aller dans les restaurants que nous avions repérés car ils sont full full. On finit à la pizzeria . Pour garer la voiture, obligé de laisser un petit pourboire à un « gardien ».

Cape Cross et la traversée du Damaraland

Le lendemain on décolle tôt car nous avons un programme ambitieux ! Un peu trop même.

Quand j’ai prévu le parcours je n’avais pas du tout anticipé l’état des routes et surtout qu’il fallait être arrivé avant le coucher du soleil.

Nous devions faire 450km + un détour de 100km pour s’arrêter à Cape Cross voir les otaries et profiter de traverser le Damaraland pour faire un stop à « White Lady ». Ambitieux !

Premier arrêt donc Cape Cross avec un petit détour (et oui encore un !) pour voir un navire échoué sur la Skeleton Coast. La Skeleton Coast comprend une grosse partie de la côte nord namibienne. Elle a longtemps été un passage compliqué pour les marins et de nombreux navires se sont échoués le long de ses côtes. Encore récemment, puisque le navire que nous allons voir s’est échoué en 2008 sans victimes heureusement. C’est vraiment impressionnant de voir le bateau secoué par la marée et envahit d’oiseaux marins qui y nichent. Clément adore !

Nous voici finalement arrivés à Cape Cross.

Nous sommes accueillis par une douce odeur infernale et le bruit de 100 000 chèvres. Mais ce ne sont pas des chèvres, ce sont 100 000 otaries qui communiquent entre elles par un cri unique qui leur permet de se retrouver dans ce bazar !

Elles sont si nombreuses que pour s’approcher du bord il faut zigzager entre elles et faire attention car elles sont très béliqueuses !! Que ça soit sur le sable ou dans l’eau le spectacle est impressionant. On est content d’avoir fait le détour !

Hop hop hop on continue ! Direction le Damaraland.

On a zappé intentionnellement cette partie de la Namibie. Avec un peu de regrets mais en trois semaines difficile de tout faire ! En préparant le trajet on avait trouvé très intelligent de le traverser … ( Hé comme ça on verra, même si c’est de la voiture !). Bon, clairement on a fait beaucoup de voiture pour ne pas en voir beaucoup mais ce qu’on a vu nous a bien plu. On vous raconte !

Au vu du peu de temps dont nous disposons, nous avons décidé de nous arrêter pour voir la « White Lady », peinture rupestre dans le massif du Damaraland qui date de 2 000 ans. Il faut marcher environ 1h (facile) pour la voir en étant accompagné d’un guide officiel. Sur le chemin, la guide nous montre des traces de présence d’éléphants : arbres cassés et empreintes au sol. Ça fait rêver et on a hâte de les voir ces grosses bêtes !

La peinture en elle même est jolie. Il y a tout un débat (réglé maintenant) sur la présence ou non d’une femme sur la peinture. Il s’avère finalement qu’il s’agit d’un chaman partant chasser. Et non une femme recouverte de peinture blanche comme les allemands ont pu le croire lors de sa découverte en 1918.

On est pas en avance sur le programme quand nous partons. On se dépêche comme on peut sur les petites routes. Les paysages sont extras et avec le coucher du soleil c’est superbe! Il commence à faire nuit et on est toujours pas arrivés à Palmwag ou nous devons loger.

Finalement nous atteignons de nuit notre campement. Nous devons signer une charte lors du check in car il y a une trentaine d’éléphants autour du camping et que l’hôtel n’est pas responsable en cas de problème. Heuu ok … pas rassurant du tout 

Bon à savoir, il y a un contrôle sanitaire à l’arrivée à Palmwag. La Namibie est coupée en deux dans ses importations de viande. Le sud est considéré comme sain et le nord contaminé par la fièvre aphteuse. Du coup vous ne pouvez pas entrer ou sortir avec certaines denrées. C’est surtout à la sortie qu’ils sont pointilleux. On a été fouillé.

On installe la tente, tout va bien quand soudain …. un énorme crac se fait entendre. Pas de doute les éléphants ne sont pas loin et commencent à s’attaquer aux arbres. L’agent de sécurité du camping (avec qui on a sympatisé) vient nous chercher et nous amène en bordure de camping … Et là …les voilà !!! Eclairés seulement par la pleine lune, des éléphants !!! Ils sont une dizaine, en train de détruire patiemment les arbres pour se nourrir. Le moment est magique, j’en ai les larmes aux yeux. On reste là, à les regarder passer et à se rendre compte de leur taille ! Énormes ! On se couche avec des étoiles plein les yeux.

Et ce n’est pas fini, loin de là, nous partons à Etosha !

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